7:1 Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.
7:2 Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l'on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez.
7:3 Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil?
7:4 Ou comment peux-tu dire à ton frère: Laisse-moi ôter une paille de ton oeil, toi qui as une poutre dans le tien?
7:5 Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'oeil de ton frère.
1. Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés : Cette phrase d’ouverture met en garde contre le fait de juger les autres. Elle nous rappelle que le jugement que l’on porte envers autrui pourrait être retourné contre nous. Dans le contexte spirituel, il s’agit d’une invitation à la compassion et à l’humilité, car en jugeant les autres de façon stricte, nous nous exposons nous-mêmes à un jugement sévère.
2. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez : Cette phrase signifie que la manière dont nous évaluons ou critiquons les autres sera la même que celle par laquelle nous serons nous-mêmes jugés. Cette idée repose sur le concept de réciprocité dans les relations humaines : les standards que nous appliquons aux autres s’appliqueront également à nous. Cette réciprocité encourage la prudence dans nos jugements.
3. Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? : Ici, Jésus utilise une image forte pour illustrer l’hypocrisie humaine. La “paille” représente un défaut mineur chez autrui, tandis que la “poutre” symbolise un défaut bien plus grand chez celui qui juge. Cette question invite chacun à reconnaître ses propres défauts, souvent plus graves ou plus nombreux que ceux qu’on critique chez les autres.
4. Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? : Ce verset souligne l’absurdité de vouloir corriger les erreurs ou les faiblesses des autres sans avoir d’abord pris conscience de ses propres défauts. Cela dénonce le manque de lucidité et l’arrogance qui consistent à s’estimer en position de guider les autres alors que l’on n’est pas irréprochable.
5. Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère : Le terme “hypocrite” est utilisé ici pour désigner ceux qui jugent les autres sans voir leurs propres fautes. Ce passage appelle d’abord à l’introspection et à la rectification de ses propres défauts avant de se permettre de conseiller ou de corriger autrui. C’est seulement en ayant fait un travail personnel d’amélioration et de correction qu’on sera capable d’aider les autres de manière juste et bienveillante.
7:6 Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les pourceaux, de peur qu'ils ne les foulent aux pieds, ne se retournent et ne vous déchirent.
Dans ce verset, concentrons-nous sur certains mots ou groupes de mots pour mieux comprendre le message caché dans cette métaphore.
Les “choses saintes”
Les “choses saintes” font référence aux vérités spirituelles profondes, comme les enseignements divins Dans le contexte biblique, ce sont des éléments précieux, porteurs d’une sagesse qui exige un profond respect. Ces vérités spirituelles ont un sens spécial et sont réservées à ceux capables de les comprendre et de les apprécier.
2. Les “chiens”
À l’époque de la Bible, les “chiens” étaient souvent considérés comme impurs, agressifs, et peu fiables. Ils n’étaient pas domestiqués comme aujourd’hui et vivaient souvent à l’extérieur des communautés humaines. Ici, les “chiens” symbolisent ceux qui manquent de respect pour la dimension spirituelle ou les enseignements sacrés. Ce terme désigne des personnes qui, par leur comportement ou attitude, rejettent ou méprisent ce qui est sacré et risquent de l’agresser.
3. Les “perles”
Les “perles” représentent quelque chose de beau et de précieux – des vérités ou enseignements d’une grande valeur morale et spirituelle. Une perle est rare et précieuse, à l’image des trésors spirituels de foi et de sagesse. Ici, la perle est un symbole de ce qui est digne de respect, de ce qui enrichit et illumine la vie intérieure, et que l’on partage avec précaution.
4. Les “pourceaux”
Les “pourceaux”, ou porcs, étaient considérés comme impurs dans la culture juive de l’époque. Ils symbolisent les personnes qui n’ont ni le désir ni la capacité de comprendre ou d’apprécier la valeur de ces vérités spirituelles. De la même façon qu’un porc ne peut reconnaître la valeur d’une perle, certaines personnes peuvent traiter avec indifférence ou mépris ce qui est profond et sacré.
5. “Fouler aux pieds”
L’expression “fouler aux pieds” signifie ici traiter quelque chose de précieux sans aucun égard, comme s’il n’avait aucune valeur. Cela évoque l’image d’un animal qui, ignorant la beauté d’une perle, la piétine sans hésitation. Cela symbolise une réaction d’indifférence, voire de mépris, envers ce qui est important aux yeux de celui qui partage. Dans le contexte, cela suggère qu’en partageant des vérités profondes avec ceux qui ne les respectent pas, on risque de voir ces trésors piétinés et rejetés.
6. “Se retourner et vous déchirer”
Cette phrase met en garde contre la possibilité d’une réaction hostile ou agressive. Lorsque l’on partage ce qui est précieux avec ceux qui n’en voient pas la valeur, non seulement ils risquent de le traiter avec mépris, mais ils peuvent même se retourner contre celui qui leur a offert. Ici, “déchirer” symbolise le risque que ces personnes, au lieu de recevoir le message, réagissent par l’agression envers la personne qui les a approchées. Cela rappelle la prudence nécessaire quand on tente de partager des enseignements profonds avec ceux qui ne sont pas prêts à les entendre.
Ce passage encourage à faire preuve de discernement, de prudence et de sagesse dans le partage des vérités spirituelles et des enseignements profonds. Il souligne que certaines personnes, par leur état d’esprit ou leurs valeurs, ne peuvent pas saisir ce qui est spirituellement précieux et pourraient même réagir de façon hostile. Il ne s’agit pas de rejeter ces personnes, mais plutôt d’apprendre à discerner quand et comment partager des vérités profondes afin de préserver leur valeur et de s’assurer qu’elles sont transmises avec respect.
7:7 Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira.
7:8 Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l'on ouvre à celui qui frappe.
Ce passage est un appel à l’action spirituelle, mais aussi une promesse d’encouragement. Jésus y emploie trois verbes forts : “demandez”, “cherchez”, et “frappez”, chacun accompagné d’une réponse divine : “recevoir”, “trouver”, et “ouvrir”. Examinons ce que chaque mot représente dans ce contexte.
Demandez et Recevez
• Demander : Cet acte montre une humilité et une reconnaissance de nos besoins. En demandant, on admet que l’on ne peut pas tout faire par nous-mêmes et que l’on a besoin de quelque chose de plus grand. C’est aussi un premier pas de foi, car on se tourne vers Dieu en espérant qu’il écoutera.
• Recevez : La promesse est que cette demande sincère ne restera pas sans réponse. “Recevoir” signifie que Dieu entend nos prières et que sa générosité est présente pour ceux qui osent demander. Cependant, il est important de garder à l’esprit que le temps de Dieu diffère du nôtre. Parfois, ce que l’on demande n’arrive pas tout de suite ; cela demande patience et confiance. Dieu agit au bon moment, même si ce moment peut nous sembler long.
Cherchez et Trouvez
• Chercher : Chercher va au-delà du simple désir de recevoir ; cela demande un effort et un engagement. Cette quête peut concerner la recherche de vérité, de sagesse ou de direction. Elle nécessite parfois du temps et des sacrifices personnels.
• Trouvez : La promesse est que les efforts sincères aboutissent. “Trouver” signifie que celui qui cherche en profondeur trouvera ce qu’il espère. Mais encore une fois, cette recherche peut être longue et demande patience et persévérance, car le rythme de Dieu ne suit pas toujours le nôtre. La patience nous permet de rester engagés, même si le fruit de notre recherche n’est pas immédiatement visible.
Frappez et L’on vous ouvrira
• Frapper : Frapper représente l’action de manifester un désir profond de se rapprocher de Dieu, de demander l’accès à une plus grande compréhension ou à une relation spirituelle plus étroite.
• L’on vous ouvrira : La promesse ici est d’être accueilli lorsque l’on frappe sincèrement. Cependant, la porte s’ouvre souvent au moment que Dieu estime être le bon, et cela nécessite de la patience de notre part. Dieu connaît les bons moments pour nous et agit selon un timing parfait, même si cela nous paraît long.
7:9 Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain?
7:10 Ou, s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent?
7:11 Si donc, méchants comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.
En tant que parents, nous aimons profondément nos enfants et nous souhaitons toujours le meilleur pour eux. Si l’un de nos enfants nous demande du poisson, nous ne lui donnerons jamais un serpent. Au lieu de cela, nous lui préparerons un repas savoureux et nourrissant. Même si nous sommes imparfaits, Dieu, dans Son immense amour pour nous, nous donnera encore plus que ce que les meilleurs parents peuvent offrir.
7:12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c'est la loi et les prophètes.
Ce verset, est souvent appelé la “Règle d’or”. Jésus l’enseigne pour guider nos relations avec les autres, et il résume toute la loi et les prophètes en un seul principe de bienveillance réciproque.
1. L’essence de la règle : Jésus nous encourage à traiter les autres comme nous aimerions être traités. Autrement dit, si nous souhaitons recevoir respect, compassion, aide et justice, nous devons également les offrir aux autres. Cela crée une base de réciprocité dans laquelle chacun cherche à promouvoir le bien-être de l’autre.
2. Application universelle : Ce principe ne dépend pas de la manière dont les autres nous traitent en retour. Jésus nous appelle à agir par amour et bienveillance, même si cela n’est pas toujours rendu. Ce comportement proactif peut transformer les relations et les communautés.
3. La loi et les prophètes : En affirmant que “c’est la loi et les prophètes”, Jésus indique que ce principe résume l’essence des enseignements de l’Ancien Testament. L’ensemble de la loi divine vise à guider les gens vers des relations empreintes de justice, de respect et de compassion. Cette règle d’or, donc, n’est pas seulement une règle de conduite sociale, mais aussi un fondement spirituel.
7:13 Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là.
7:14 Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.
1. La porte large et le chemin spacieux : Ce chemin est facile à suivre, mais il mène à la perdition. Beaucoup y entrent parce qu’il est plus confortable et demande moins d’effort. Ce chemin symbolise une vie sans engagement spirituel profond, guidée par les désirs immédiats et l’absence de discipline morale ou spirituelle.
2. La porte étroite et le chemin resserré : Ce chemin est difficile à trouver et à suivre. Il symbolise une vie de foi, de discipline et de vertu. Peu de gens l’empruntent, car il exige des efforts, des sacrifices et une réelle intention spirituelle. Cependant, ce chemin mène à la vie, dans le sens de la vie éternelle et de l’accomplissement spirituel.
7:15 Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtement de brebis, mais au dedans ce sont des loups ravisseurs.
Jésus utilise ici une métaphore puissante : les faux prophètes, comme des “loups en vêtement de brebis”, se présentent sous une apparence inoffensive et même bienveillante. Ils semblent appartenir au “troupeau” du bon Berger, mais leur véritable nature est cachée et dangereuse, capable de causer de grands dommages spirituels.
1. L’apparence trompeuse : Les faux prophètes prennent l’apparence de véritables croyants. Ils adoptent le langage, les gestes et l’attitude des disciples du Christ, mais leur objectif est de manipuler ou d’exploiter, souvent pour des motifs égoïstes tels que le pouvoir, l’influence ou l’argent. En revêtant l’apparence de la piété, ils se cachent sous le couvert de l’autorité spirituelle.
2. Un danger intérieur : Les faux prophètes ne sont pas seulement une menace externe, mais interne. Leur présence au sein de la communauté des croyants rend leur influence plus insidieuse et plus difficile à détecter. Ils peuvent semer des enseignements erronés ou des attitudes contraires aux valeurs de l’Évangile, sapant la foi et la cohésion des croyants.
7:16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons?
7:17 Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits.
7:18 Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits.
7:19 Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu.
7:20 C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.
1. Discernement des fruits : Le critère principal pour reconnaître un vrai croyant est le “fruit” qu’il produit, c’est-à-dire ses actions, sa fidélité, et son alignement avec les enseignements de Dieu. Même si quelqu’un semble pieux ou dit « Seigneur, Seigneur ! », c’est par son comportement et ses actions que l’on saura si sa foi est authentique.
2. Séduction et tromperie : Les faux prophètes séduisent souvent par des paroles douces, flattant ceux qu’ils veulent attirer. Ils peuvent offrir des promesses ou des enseignements qui semblent spirituels, mais qui sont vides ou même contraires à la vérité divine.
Définition pieux : Il désigne une personne qui est dévouée à la religion, qui fait preuve de piété. Par exemple, une personne pieuse se consacre à la prière et aux pratiques religieuses.
7:21 Ceux qui me disent: Seigneur, Seigneur! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.
7:22 Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom? n'avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom?
7:23 Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.
1. L’authenticité de la foi :
• “Seigneur, Seigneur!” : Cette expression est utilisée pour évoquer une invocation fervente et respectueuse de Dieu. Cependant, Jésus souligne que le simple fait d’appeler Dieu par son nom ne garantit pas l’entrée dans le royaume des cieux. Cela implique qu’il ne suffit pas d’avoir des paroles religieuses pour être en bonne relation avec Dieu.
2. Faire la volonté de Dieu :
• Jésus insiste sur le fait que ceux qui veulent entrer dans le royaume des cieux doivent faire la volonté du Père. Cela met l’accent sur l’importance des actions et de la vie conforme à la volonté divine, plutôt que sur des démonstrations de foi spectaculaires ou des miracles.
3. Référence aux miracles :
• Les personnes qui se présentent en disant qu’elles ont prophétisé, chassé des démons, et fait des miracles au nom de Jésus suggèrent qu’elles ont eu une certaine forme de ministère ou d’activité spirituelle. Cela indique que même des actes apparemment puissants ne sont pas nécessairement des signes d’une véritable relation avec Dieu.
4. “Je ne vous ai jamais connus” :
• Cette déclaration de Jésus souligne que, malgré leurs actions, ces personnes n’avaient pas une véritable relation personnelle avec lui. Le fait de “ne pas être connus” par Jésus implique une absence de communion authentique et de transformation intérieure. Cela pose la question de la sincérité et de l’intention derrière les actions entreprises au nom de Dieu.
5. “Retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité” :
• L’instruction de se retirer est une déclaration de jugement. Elle révèle que ceux qui ne vivent pas en conformité avec la volonté de Dieu, qui commettent des actes d’iniquité, ne peuvent pas espérer être acceptés dans le royaume des cieux. Ce passage souligne l’importance de vivre une vie juste et fidèle, et non seulement d’accomplir des actes extérieurs.
7:24 C'est pourquoi, quiconque entend ces paroles que je dis et les met en pratique, sera semblable à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc.
7:25 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et se sont jetés contre cette maison: elle n'est point tombée, parce qu'elle était fondée sur le roc.
7:26 Mais quiconque entend ces paroles que je dis, et ne les met pas en pratique, sera semblable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
7:27 La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé et ont battu cette maison: elle est tombée, et sa ruine a été grande.
• L’homme prudent (v. 24) : Celui qui entend les paroles de Jésus et les met en pratique est comparé à un homme sage qui construit sa maison sur le roc. Cela signifie que sa vie est fondée sur des principes solides, c’est-à-dire les enseignements de Jésus. Lorsque des épreuves (pluie, torrents, vents) viennent, cette maison reste debout parce qu’elle est solidement ancrée.
• L’homme insensé (v. 26) : En revanche, celui qui entend les paroles de Jésus mais ne les met pas en pratique est comparé à un homme fou qui construit sa maison sur le sable. Sa fondation est instable, et lorsqu’il fait face à des difficultés, sa maison s’effondre. Cela illustre le fait que sans mettre en pratique les enseignements de Jésus, on est vulnérable aux tempêtes de la vie.
• Les pluies, torrents et vents représentent les épreuves, les défis et les tentations de la vie. Ces éléments affectent tout le monde, mais la manière dont on se prépare à ces défis dépend de la solidité de sa fondation spirituelle.
• La distinction essentielle que fait Jésus ici est entre entendre ses paroles et les mettre en pratique. Ce n’est pas suffisant d’écouter ou de reconnaître intellectuellement la vérité de ses enseignements ; il faut les vivre. Cela souligne le caractère actif de la foi, qui doit se traduire par des actions concrètes.
• Le passage évoque aussi la notion que ce qui est fondé sur la parole de Dieu perdurera. Les œuvres qui découlent de la foi sont cruciales ; elles montrent que la foi n’est pas simplement une croyance passive, mais une force motrice qui produit des changements dans la vie d’un croyant.
• Jésus avertit que ceux qui n’écoutent pas ses paroles ou qui ne les mettent pas en pratique risquent de faire face à une grande ruine, non seulement dans cette vie, mais aussi dans l’au-delà. Cela renvoie à une réalité spirituelle où le choix de vivre selon la volonté de Dieu a des répercussions éternelles.
7:28 Après que Jésus eut achevé ces discours, la foule fut frappée de sa doctrine;
7:29 car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes.
Ce passage souligne l’effet profond de son message et la manière unique dont il enseignait.
• “Frappe” signifie ici que la foule a été étonnée, ébranlée ou impressionnée par la force et la clarté de l’enseignement de Jésus. Ses paroles ont eu un impact puissant, qui a capté leur attention de manière inhabituelle.
• Ce terme suggère que son message a provoqué une réaction intérieure marquée : la foule a ressenti quelque chose de très fort en écoutant ses paroles, comme si une lumière ou une vérité nouvelle s’était révélée.
• Cette phrase est particulièrement importante : elle indique que Jésus enseignait avec une autorité personnelle directe, qui contrastait fortement avec celle des scribes de l’époque.
• Les scribes étaient des experts de la Loi juive, souvent respectés, mais ils enseignaient en se basant sur des traditions, des interprétations d’autres rabbins ou des citations de l’Ancien Testament. Ils parlaient au nom de l’autorité des Écritures, sans se permettre d’interprétation personnelle.
• Jésus, au contraire, parlait avec autorité personnelle, disant par exemple “Moi, je vous dis” (Matthieu 5:22) au lieu de citer les Écritures ou des autorités traditionnelles. Il parlait en tant que quelqu’un qui possédait en lui-même la vérité, ce qui montrait une connaissance directe de la volonté de Dieu. Cette façon de parler a frappé la foule, car elle reconnaissait que Jésus parlait avec une autorité divine.