15:1 Alors des pharisiens et des scribes vinrent de Jérusalem auprès de Jésus, et dirent:
15:2 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens? Car ils ne se lavent pas les mains, quand ils prennent leurs repas.
15:3 Il leur répondit: Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu au profit de votre tradition?
15:4 Car Dieu a dit: Honore ton père et ta mère; et: Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort.
15:5 Mais vous, vous dites: Celui qui dira à son père ou à sa mère: Ce dont j'aurais pu t'assister est une offrande à Dieu, n'est pas tenu d'honorer son père ou sa mère.
15:6 Vous annulez ainsi la parole de Dieu au profit de votre tradition.
Dans Matthieu 15:1-6, les pharisiens et les scribes interrogent Jésus à propos d’une question de pureté rituelle : pourquoi les disciples de Jésus ne respectent-ils pas la tradition des anciens (les règles orales ajoutées à la loi de Moïse, comme se laver les mains avant de manger) ? Jésus, en réponse, leur reproche de mettre leurs traditions humaines au-dessus des commandements de Dieu. Pour comprendre pourquoi Jésus aborde le sujet d’honorer ses parents, examinons les détails :
1. Le contexte : la tradition humaine vs la loi divine
Les pharisiens mettent l’accent sur les traditions humaines qu’ils ont développées au fil du temps pour interpréter et appliquer la loi de Moïse. Parmi ces traditions, le lavage des mains avant de manger était une pratique rituelle considérée comme essentielle pour maintenir une “pureté” extérieure. Cependant, Jésus souligne que leur attachement à ces traditions les a amenés à négliger les commandements fondamentaux donnés par Dieu, comme le respect dû aux parents.
2. Pourquoi Jésus parle d’honorer son père et sa mère ?
Jésus choisit cet exemple parce qu’il illustre comment les pharisiens et les scribes transforment les lois divines pour servir leurs propres intérêts. Il met en lumière une pratique courante parmi eux :
• Dans la loi de Dieu, il est clairement dit d’honorer son père et sa mère (Exode 20:12) et de soutenir ses parents dans leur vieillesse.
• Mais certains pharisiens enseignaient que si quelqu’un consacrait ses biens à Dieu en tant qu’offrande (Corban), il n’était plus obligé d’utiliser cet argent pour aider ses parents.
Ainsi, en prétextant une “offrande à Dieu”, ils se donnaient une excuse religieuse pour désobéir à la loi divine et manquer à leurs devoirs envers leurs parents.
3. La critique de Jésus : hypocrisie religieuse
Jésus accuse les pharisiens d’hypocrisie, car :
1. Ils font semblant de respecter la loi, mais en réalité, ils violent les commandements fondamentaux de Dieu.
2. Ils utilisent la religion pour justifier leur égoïsme ou leur désobéissance à la volonté de Dieu.
3. En mettant les traditions humaines au-dessus des lois divines, ils corrompent le véritable sens de la foi.
4. Le lien avec leur question sur le repas
En répondant sur le commandement d’honorer ses parents, Jésus élargit la question. Les pharisiens se concentraient sur des détails externes (le lavage des mains), mais Jésus leur montre que leur véritable problème est spirituel et moral : ils désobéissent à Dieu tout en prétendant être pieux.
• Leur obsession pour la pureté extérieure (comme se laver les mains) les détourne de la pureté intérieure (l’obéissance à Dieu et l’amour des autres).
• Jésus souligne que ce n’est pas ce qui entre dans le corps (par exemple, de la nourriture mangée sans lavage des mains) qui rend une personne impure, mais ce qui sort du cœur (Matthieu 15:11).
Honorer ses parents est un devoir sacré, un signe de respect pour l’ordre établi par Dieu.
Refuser cet honneur ou agir avec mépris (maudire) est un acte grave, car cela revient à désobéir directement à Dieu.
La punition de mort dans la loi de Moïse montre la sévérité avec laquelle Dieu considère l’importance des relations familiales et l’autorité divine qu’elles représentent.
Cependant, dans le Nouveau Testament, Jésus met davantage l’accent sur la miséricorde, l’amour et l’obéissance volontaire plutôt que sur les sanctions sévères de l’Ancien Testament.
15:7 Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé sur vous, quand il a dit:
15:8 Ce peuple m'honore des lèvres, Mais son coeur est éloigné de moi.
15:9 C'est en vain qu'ils m'honorent, en enseignant des préceptes qui sont des commandements d'hommes.
15:10 Ayant appelé à lui la foule, il lui dit: Écoutez, et comprenez.
15:11 Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme.
15:12 Alors ses disciples s'approchèrent, et lui dirent: Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés des paroles qu'ils ont entendues?
15:13 Il répondit: Toute plante que n'a pas plantée mon Père céleste sera déracinée.
15:14 “Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse.”
“Toute plante” :
La “plante” représente ici les personnes, les doctrines ou les institutions religieuses qui ne sont pas enracinées dans la volonté et la vérité de Dieu.
Dans le contexte, cela fait référence aux pharisiens et à leurs traditions humaines qui ne viennent pas de Dieu.
Que n’a pas plantée mon Père céleste” :
Seules les choses initiées et soutenues par Dieu ont une véritable valeur spirituelle.
Jésus souligne que les traditions humaines inventées par les pharisiens (comme leurs rituels exagérés sur la purification) ne viennent pas de Dieu et n’ont pas sa bénédiction.
“Sera déracinée” :
Tout ce qui n’est pas en accord avec la volonté de Dieu sera détruit ou annulé. Cela indique le jugement de Dieu.
Cette phrase peut aussi évoquer que les pharisiens et leurs enseignements finiront par perdre leur autorité, car ils ne sont pas enracinés dans la vérité divine.
Le verset 14 (Laissez-les: ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse.) est une parole de Jésus adressée à ses disciples après que les pharisiens se soient offensés de son enseignement. Il utilise une métaphore forte pour dénoncer l’aveuglement spirituel et ses conséquences.
“Laissez-les”
• Jésus ordonne de ne pas s’attarder sur eux ni de chercher à les convaincre, car ils sont endurcis et ne veulent pas entendre la vérité.
• Cela montre que parfois, il ne sert à rien d’insister avec ceux qui refusent de voir la lumière.
“Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles”
• Les “aveugles” représentent les pharisiens et chefs religieux qui se croient guides spirituels du peuple, mais qui en réalité n’ont pas la vraie connaissance de Dieu.
• Ils prétendent être des guides, mais ils n’ont pas la lumière de la vérité et donc ne peuvent pas conduire les autres sur le bon chemin.
• L’aveuglement ici est spirituel, pas physique : il symbolise une incapacité à discerner la vérité divine à cause de l’orgueil, de la tradition et de l’hypocrisie.
“Ils tomberont tous deux dans une fosse”
• Une fosse représente la ruine spirituelle et le jugement de Dieu.
• Si un guide aveugle (un faux enseignant) conduit d’autres aveugles (ceux qui les suivent aveuglément), ils finiront tous dans l’erreur et la perdition.
• Ce verset est un avertissement sérieux : suivre des faux enseignements mène à la destruction.
1. Le danger des faux guides spirituels
• Jésus critique ici les leaders religieux hypocrites qui enseignent une religion basée sur des traditions humaines plutôt que sur la parole de Dieu.
• Aujourd’hui encore, il y a des faux enseignants qui prêchent des doctrines erronées et trompent les gens. Il faut être vigilant et vérifier si un enseignement est conforme à la Bible.
2. Ne pas suivre aveuglément
• Ce passage nous invite à ne pas suivre les autres sans discernement, même s’ils semblent pieux ou religieux.
• Nous devons lire la Bible par nous-mêmes, prier et demander à Dieu la sagesse pour ne pas être égarés.
3. Jésus est la vraie lumière
• L’aveuglement spirituel est dangereux, mais Jésus est venu apporter la lumière :
“Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.” (Jean 8:12)
• Si nous suivons Jésus, nous ne tomberons pas dans les pièges de l’erreur spirituelle.
C`est un avertissement puissant contre les faux guides et l’aveuglement spirituel. Jésus enseigne que ceux qui ne veulent pas voir la vérité finiront par tomber dans la destruction, entraînant avec eux ceux qui les suivent.
La solution ?
Chercher la vérité dans la Parole de Dieu, prier pour la sagesse, et suivre Jésus, la vraie lumière du monde.
15:15 Pierre, prenant la parole, lui dit: Explique-nous cette parabole.
15:16 Et Jésus dit: Vous aussi, êtes-vous encore sans intelligence?
15:17 Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est jeté dans les lieux secrets?
15:18 Mais ce qui sort de la bouche vient du coeur, et c'est ce qui souille l'homme.
15:19 Car c'est du coeur que viennent les mauvaises pensées, les meurtres, les adultères, les impudicités, les vols, les faux témoignages, les calomnies.
15:20 Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille point l’homme.
15:21 Jésus, étant parti de là, se retira dans le territoire de Tyr et de Sidon.
15:22 Et voici, une femme cananéenne, qui venait de ces contrées, lui cria: Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David! Ma fille est cruellement tourmentée par le démon.
15:23 Il ne lui répondit pas un mot, et ses disciples s'approchèrent, et lui dirent avec insistance: Renvoie-la, car elle crie derrière nous.
15:24 Il répondit: Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël.
15:25 Mais elle vint se prosterner devant lui, disant: Seigneur, secours-moi!
15:26 Il répondit: Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants, et de le jeter aux petits chiens.
15:27 Oui, Seigneur, dit-elle, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.
15:28 Alors Jésus lui dit: Femme, ta foi est grande; qu'il te soit fait comme tu veux. Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.
Jésus et la femme cananéenne : un message universel de foi
Jésus est d’abord venu pour Israël, puis Son message et Son salut se sont étendus à toute l’humanité. Son ministère terrestre s’est concentré sur Israël, car c’est à ce peuple que Dieu avait fait les premières promesses.
Une femme non juive face à Jésus
Les Cananéens étaient un peuple que Dieu avait ordonné aux Israélites de chasser lors de la conquête de la Terre promise (Deutéronome 7:1-2).
• Ils étaient idolâtres et considérés comme impurs par les Juifs.
• Cette femme représente donc les nations païennes.
Comme elle n’était pas juive, elle n’avait pas droit aux promesses messianiques faites à Israël. Pourtant, elle reconnaît Jésus comme le Messie, alors que beaucoup de Juifs le rejetaient. Cela démontre que le salut est ouvert à tous ceux qui croient, quelle que soit leur origine.
Le silence de Jésus : un test de foi
Lorsque la femme l’appelle “Fils de David” et lui demande de guérir sa fille, Jésus garde d’abord le silence. Cette réaction peut sembler surprenante, mais elle s’explique de plusieurs manières :
Tester et révéler la foi de la femme, Jésus ne l’ignore pas par mépris, mais met sa foi à l’épreuve.
Son silence la pousse à persévérer et à aller plus loin dans sa reconnaissance de qui Il est.
Ainsi, Jésus garde le silence non pas pour l’ignorer, mais pour révéler sa foi, enseigner une leçon aux disciples et montrer que le salut n’est pas réservé à Israël, mais accessible à tous ceux qui croient.
Le symbolisme du “pain des enfants” et des “petits chiens”
• Le pain des enfants représente les bénédictions et le salut destinés en premier lieu à Israël.
• Les petits chiens symbolisent les non-Juifs (les païens), qui, dans la culture juive, étaient souvent perçus comme étrangers aux promesses de Dieu.
Jésus ne dit pas cela pour mépriser la femme cananéenne, mais pour illustrer une réalité spirituelle : Son ministère terrestre était d’abord destiné aux Juifs.
Une foi humble et persévérante récompensée
Plutôt que de se décourager, la femme accepte cette image et répond avec humilité :
“Oui, Seigneur, mais les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres.”
Elle reconnaît que :
1. Elle n’a aucun droit particulier, mais elle croit en la grâce de Dieu.
2. Même une petite part de la bénédiction de Jésus suffit : elle ne demande pas tout, seulement “les miettes”, convaincue que même un tout petit acte de la puissance de Jésus peut guérir sa fille.
Jésus, touché par sa réponse, lui dit :
“Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux.”
Sa fille est guérie à l’instant même.
Le salut a d’abord été offert à Israël, mais la foi ouvre l’accès à la grâce de Dieu à toute l’humanité.
L’humilité et la persévérance dans la foi sont essentielles pour recevoir la bénédiction divine.
Jésus n’exclut personne : même ceux qui semblent “non qualifiés” selon les normes humaines peuvent recevoir la grâce de Dieu s’ils viennent à Lui avec foi.
15:29 Jésus quitta ces lieux, et vint près de la mer de Galilée. Étant monté sur la montagne, il s'y assit.
15:30 Alors s'approcha de lui une grande foule, ayant avec elle des boiteux, des aveugles, des muets, des estropiés, et beaucoup d'autres malades. On les mit à ses pieds, et il les guérit;
15:31 en sorte que la foule était dans l'admiration de voir que les muets parlaient, que les estropiés étaient guéris, que les boiteux marchaient, que les aveugles voyaient; et elle glorifiait le Dieu d'Israël.
Ce passage marque une transition importante dans le ministère de Jésus :
• Il montre que son salut et ses miracles ne sont pas limités aux Israélites, mais s’étendent aux païens.
• Il prépare le terrain pour la mission universelle de l’Église après la résurrection.
• Il rappelle que même ceux qui étaient considérés comme éloignés de Dieu (les païens) peuvent reconnaître sa puissance et lui rendre gloire.
L’ordre des miracles mentionné dans ces versets qui suit une progression significative :
1. Les muets parlent
2. Les estropiés sont guéris
3. Les boiteux marchent
4. Les aveugles voient
Cet ordre n’est pas aléatoire ; il suit une progression physique et spirituelle, qui reflète à la fois la gravité des infirmités et un message plus profond sur le salut.
Chaque guérison représente aussi une réalité spirituelle :
• Les muets parlent → Symbolise ceux qui étaient spirituellement silencieux mais qui maintenant proclament la gloire de Dieu.
• Les estropiés sont guéris → Ceux qui étaient brisés et limités par le péché sont restaurés.
• Les boiteux marchent → Ceux qui ne pouvaient pas suivre Dieu commencent à avancer sur le chemin de la foi.
• Les aveugles voient → Symbolise ceux qui étaient spirituellement aveugles, mais qui maintenant comprennent et reconnaissent Dieu.
Cet ordre reflète une progression dans la foi :
1. L’homme muet ne pouvait pas confesser sa foi. Maintenant, il peut parler et louer Dieu.
2. L’estropié était entravé, incapable de servir pleinement. Maintenant, il est rétabli.
3. Le boiteux ne pouvait pas marcher droit. Maintenant, il peut suivre le chemin de Dieu.
4. L’aveugle ne voyait pas la vérité. Maintenant, il a la lumière et comprend.
15:32 Jésus, ayant appelé ses disciples, dit: Je suis ému de compassion pour cette foule; car voilà trois jours qu'ils sont près de moi, et ils n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur que les forces ne leur manquent en chemin.
15:33 Les disciples lui dirent: Comment nous procurer dans ce lieu désert assez de pains pour rassasier une si grande foule?
15:34 Jésus leur demanda: Combien avez-vous de pains? Sept, répondirent-ils, et quelques petits poissons.
15:35 Alors il fit asseoir la foule par terre,
15:36 prit les sept pains et les poissons, et, après avoir rendu grâces, il les rompit et les donna à ses disciples, qui les distribuèrent à la foule.
15:37 Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta sept corbeilles pleines des morceaux qui restaient.
15:38 Ceux qui avaient mangé étaient quatre mille hommes, sans les femmes et les enfants.
15:39 Ensuite, il renvoya la foule, monta dans la barque, et se rendit dans la contrée de Magadan.
Dans la multiplication des pains et des poissons, Jésus montre qu’il est la source de toute vie spirituelle et physique.
La foule et la faim spirituelle
La foule suit Jésus trois jours sans manger, montrant qu’ils ont plus faim de sa parole que de nourriture physique.
Quand nous venons à Jésus, il nous nourrit toujours, non seulement physiquement mais surtout spirituellement.
Le pain et le poisson
Le pain symbolise Jésus lui-même, le pain de vie (Jean 6:35) et la Parole de Dieu qui nourrit l’âme.
Le poisson est un symbole de Jésus Sauveur (ΙΧΘΥΣ - Ichthus en grec) et aussi des disciples, appelés à être pêcheurs d’hommes (Matthieu 4:19).
Le fait de rompre le pain
Jésus rompt le pain avant de le donner, ce qui représente son sacrifice sur la croix.
Lors de la Cène, il dit : « Ceci est mon corps, qui est donné pour vous » (Luc 22:19), annonçant qu’il sera brisé pour notre salut.
Comme un grain de blé doit mourir pour donner du fruit (Jean 12:24), Jésus devait être sacrifié pour que nous ayons la vie éternelle.
L’abondance de Jésus
Jésus nourrit au-delà des attentes : tout le monde est rassasié, et il reste sept corbeilles pleines (le chiffre de la plénitude et de la perfection).
Cela montre que quand Jésus donne, il donne en abondance : il apaise, rassasie et donne la paix à ceux qui viennent à lui.
Ce miracle illustre que Jésus est le véritable pain de vie, donné pour nous. Son sacrifice rompu sur la croix nous apporte le salut et la vie éternelle. Quand nous venons à lui, il nous comble bien au-delà de ce que nous espérons.