12:1 En ce temps-là, Jésus traversa des champs de blé un jour de sabbat. Ses disciples, qui avaient faim, se mirent à arracher des épis et à manger.
12:2 Les pharisiens, voyant cela, lui dirent: Voici, tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat.
Le sabbat est une loi donnée dans l’Ancien Testament, destinée à :
Offrir un repos physique : Permettre aux Israélites, à leurs serviteurs, et même à leurs animaux de repos, après six jours de travail.
Permettre un ressourcement spirituel : Un moment consacré à se souvenir de Dieu, à le célébrer, et à réfléchir à sa grâce et ses œuvres.
Cette loi interdisait certaines activités comme travailler, moissonner, transporter des charges, ou cuisiner afin de sanctifier ce jour (Exode 20:8-11).
L’interdiction de travailler (incluant cueillir des aliments)
Dans Exode 34:21, Dieu précise que même des travaux agricoles comme semer ou moissonner étaient interdits :
Cueillir des aliments était considéré comme une activité de récolte, donc comme un travail.
La Loi disait aussi qu’il fallait préparer la nourriture la veille du sabbat pour ne pas avoir à cuisiner ou récolter ce jour-là (Exode 16:23-30).
Dans l’exemple des disciples cueillant des épis, les pharisiens les accusent de violer cette interdiction. Mais Jésus leur montre que le besoin humain (la faim) est plus important que l’application rigide de la loi.
Dans le Nouveau Testament, Jésus remet en question le légalisme des pharisiens concernant le sabbat. Il rappelle que :
“Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat” (Marc 2:27).
Le sabbat était un cadeau pour le bien-être humain, pas une contrainte oppressive.
Il montre que des actes de bienveillance, comme nourrir quelqu’un ou guérir, ne violent pas l’esprit du sabbat, mais l’accomplissent.
12:3 Mais Jésus leur répondit: N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui;
12:4 comment il entra dans la maison de Dieu, et mangea les pains de proposition, qu'il ne lui était pas permis de manger, non plus qu'à ceux qui étaient avec lui, et qui étaient réservés aux sacrificateurs seuls?
Qui est David ?
David est un personnage central de l’Ancien Testament, connu pour être un roi d’Israël choisi par Dieu. Il est célèbre pour plusieurs récits, notamment lorsqu’il a vaincu Goliath, un géant philistin, avec une fronde et des pierres. Il est également reconnu pour avoir écrit de nombreux Psaumes. Sa relation avec Dieu est marquée par la foi, mais aussi par des erreurs et des repentirs.
Que fit David ?
Dans l’épisode cité (1 Samuel 21:1-6), David était en fuite, poursuivi par le roi Saül. Affamé, lui et ses hommes se réfugient dans la maison de Dieu (le Tabernacle). Là, le prêtre Achimélec lui donne les pains de proposition (des pains sacrés réservés aux prêtres). Bien que cela ne soit normalement pas permis par la loi, le prêtre accepte pour subvenir aux besoins urgents de David et de ses hommes.
Jésus mentionne cet épisode pour répondre aux pharisiens qui le critiquaient pour avoir laissé ses disciples cueillir des épis de blé le jour du sabbat. Il utilise l’exemple de David pour souligner que la compassion et les besoins humains sont prioritaires sur des règles strictes. Cela met en avant un message de grâce et d’humanité dans l’application des lois divines.
12:5 Ou, n'avez-vous pas lu dans la loi que, les jours de sabbat, les sacrificateurs violent le sabbat dans le temple, sans se rendre coupables?
Les sacrificateur “violent le sabbat” signifie qu’ils ne respectent pas l’interdiction stricte de travailler le jour du sabbat, selon la loi mosaïque (Exode 20:8-10). Le sabbat est un jour de repos absolu, où aucun travail ne devait être accompli.
Cependant, Jésus explique que les sacrificateurs, en effectuant leur service dans le temple (comme offrir des sacrifices ou entretenir le sanctuaire), étaient techniquement en train de “travailler”. Malgré cela, ils n’étaient pas considérés comme coupables, car leur travail était un service sacré à Dieu.
Jésus utilise cet exemple pour démontrer que:
1. Certaines activités nécessaires ou sacrées (comme nourrir les disciples ou servir dans le temple) peuvent être permises même le jour du sabbat.
2. L’esprit de la loi (le service à Dieu et le bien-être humain) est plus important que son application stricte ou littérale.
C’est une leçon sur la priorité de la miséricorde et du service divin par rapport à une interprétation rigide des commandements.
12:6 Or, je vous le dis, il y a ici quelque chose de plus grand que le temple.
12:7 Si vous saviez ce que signifie: Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices, vous n'auriez pas condamné des innocents.
12:8 Car le Fils de l'homme est maître du sabbat.
“Quelque chose de plus grand que le temple”
Jésus se réfère à sa propre personne et à sa mission. Dans le contexte juif, le temple était le centre spirituel et la présence de Dieu. En déclarant qu’il est “plus grand que le temple,” Jésus souligne qu’il incarne la présence de Dieu de manière supérieure, car il est l’Emmanuel (Dieu avec nous) et le médiateur du Nouveau Testament.
“Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices”
Ici, Jésus cite Osée 6:6, qui souligne que Dieu valorise l’amour, la compassion et la relation sincère plus que les rituels religieux vides de sens. Jésus critique les pharisiens, qui étaient focalisés sur l’observance stricte des règles (comme le sabbat) au détriment de l’esprit de la Loi, c’est-à-dire la miséricorde et l’amour.
“Le Fils de l’homme est maître du sabbat”
Par cette déclaration, Jésus affirme son autorité divine sur le sabbat. Le titre “Fils de l’homme” est une référence à Daniel 7:13-14, où il désigne une figure messianique investie par Dieu. En se déclarant maître du sabbat, Jésus montre que l’objectif du sabbat (le repos, la libération, et la vie) trouve son accomplissement en lui.
• Jésus se positionne comme supérieur au temple, ce qui renforce son identité divine.
• Il enseigne que la miséricorde et l’amour sont au cœur de la volonté de Dieu.
• Il affirme son autorité divine sur le sabbat, révélant que sa mission transcende les traditions religieuses.
12:9 Étant parti de là, Jésus entra dans la synagogue.
12:10 Et voici, il s'y trouvait un homme qui avait la main sèche. Ils demandèrent à Jésus: Est-il permis de faire une guérison les jours de sabbat? C'était afin de pouvoir l'accuser.
12:11 Il leur répondit: Lequel d'entre vous, s'il n'a qu'une brebis et qu'elle tombe dans une fosse le jour du sabbat, ne la saisira pour l'en retirer?
12:12 Combien un homme ne vaut-il pas plus qu'une brebis! Il est donc permis de faire du bien les jours de sabbat.
La main sèche :
Un homme avec une “main sèche” avait une main paralysée ou atrophiée, probablement incapable de bouger ou de fonctionner correctement. C’était une condition physique visible qui affectait sa capacité à travailler et à vivre pleinement.
Qui sont ceux qui posent la question ?
Les pharisiens sont ceux qui interrogent Jésus. Ils cherchent à “piéger” Jésus en montrant qu’il transgresse la Loi en guérissant le jour du sabbat.
L’objectif des pharisiens n’était pas de comprendre la vérité ou de chercher la sagesse de Jésus, mais de trouver un prétexte pour l’accuser de ne pas respecter la Loi. Selon eux, effectuer une guérison était considéré comme “un travail” interdit durant le sabbat.
Jésus répond en exposant leur hypocrisie. Il leur demande si, en cas de nécessité (comme sauver une brebis tombée dans une fosse), ils ne violeraient pas eux-mêmes le sabbat pour agir. Les pharisiens auraient effectivement secouru la brebis, car c’était une question de bon sens et de compassion.
Jésus souligne que la vie humaine est bien plus précieuse qu’une brebis. Si une action bénéfique est permise pour un animal, combien plus pour un être humain ? Ainsi, il est non seulement permis mais juste de “faire du bien” le jour du sabbat, montrant que la miséricorde prime sur une interprétation rigide des règles.
Ce passage met en évidence l’importance de la compassion et de la miséricorde au-dessus d’une application stricte des lois religieuses. Jésus réoriente l’objectif du sabbat, qui n’est pas de lier les gens par des restrictions, mais de les rapprocher de Dieu en leur offrant repos et guérison.
12:13 Alors il dit à l'homme: Étends ta main. Il l'étendit, et elle devint saine comme l'autre.
12:14 Les pharisiens sortirent, et ils se consultèrent sur les moyens de le faire périr.
12:15 Mais Jésus, l'ayant su, s'éloigna de ce lieu. Une grande foule le suivit. Il guérit tous les malades,
L’homme avait une main paralysée, et Jésus l’a guérie publiquement dans une synagogue. Cet acte a suscité l’hostilité des pharisiens, car il a été accompli le jour du sabbat, ce qu’ils considéraient comme une violation de la loi. Cet événement souligne que Jésus place la guérison et la miséricorde au-dessus des règles religieuses strictes.
Leur attitude montre leur refus de reconnaître l’autorité divine de Jésus et leur attachement aux traditions plutôt qu’à l’amour et la compassion.
La Bible ne précise pas combien de personnes suivaient Jésus. Le terme “grande foule” indiquer un nombre important, potentiellement des centaines ou des milliers de personnes, surtout dans le contexte de son ministère où il attirait beaucoup de monde à cause de ses miracles et enseignements.
Matthieu 12:15 dit simplement qu’il a “guéri tous les malades”, ce qui implique que toute personne venue à lui dans cette foule a été guérie. Cela montre l’étendue de sa puissance et de sa compassion divine.
12:16 et il leur recommanda sévèrement de ne pas le faire connaître,
12:17 afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par Ésaïe, le prophète:
12:18 Voici mon serviteur que j'ai choisi, Mon bien-aimé en qui mon âme a pris plaisir. Je mettrai mon Esprit sur lui, Et il annoncera la justice aux nations.
12:19 Il ne contestera point, il ne criera point, Et personne n'entendra sa voix dans les rues.
12:20 Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n'éteindra point le lumignon qui fume, Jusqu'à ce qu'il ait fait triompher la justice.
12:21 Et les nations espéreront en son nom.
Ces versets, citent une prophétie d’Ésaïe (Ésaïe 42:1-4) pour souligner le rôle messianique de Jésus-Christ. Ils mettent en lumière la nature de son ministère, son caractère et son objectif.
Dieu présente Jésus comme son serviteur choisi, ce qui souligne son obéissance et son rôle dans le plan divin. Le titre “Mon bien-aimé” exprime l’amour et l’approbation totale de Dieu pour Jésus. Ce moment rappelle le baptême de Jésus où Dieu déclare : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection” (Matthieu 3:17).
“Je mettrai mon Esprit sur lui”
Cela se réfère à l’onction du Saint-Esprit, une marque de l’autorité et de la puissance divine pour accomplir sa mission. Jésus agit toujours selon la volonté de Dieu, sous l’inspiration et la guidance du Saint-Esprit.
“Il annoncera la justice aux nations”
Jésus ne limite pas son message à Israël, mais s’adresse à toutes les nations. La “justice” évoque ici la restauration du royaume de Dieu, un règne de paix, d’équité et de vérité.
“Il ne contestera point, il ne criera point”
Jésus n’impose pas son autorité par des confrontations ou des disputes. Contrairement aux dirigeants de l’époque, il agit avec humilité et douceur, sans chercher à attirer l’attention ou à provoquer des tumultes.
“Personne n’entendra sa voix dans les rues”
Cela symbolise la manière discrète et paisible de Jésus. Son ministère n’est pas bruyant ou spectaculaire mais empreint de calme et de profondeur spirituelle.
“Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n’éteindra point le lumignon qui fume”
Cette image exprime la compassion et la patience de Jésus envers les faibles et les blessés. Le “roseau cassé” et le “lumignon qui fume” représentent des personnes fragiles, brisées ou vacillantes dans leur foi. Jésus ne les rejette pas mais les restaure avec douceur.
Un lumignon désigne la petite flamme vacillante ou la mèche d’une lampe à huile ou d’une bougie qui est sur le point de s’éteindre. Dans un sens figuré, utilisé dans la Bible, il symbolise une foi affaiblie ou une personne vulnérable et proche de la désespérance. Jésus, dans sa compassion, n’éteint pas ce “lumignon qui fume” : cela illustre sa patience et son souci de raviver ce qui est sur le point de disparaître au lieu de l’abandonner.
C’est une image de réconfort pour les faibles et les découragés, montrant que Dieu ne rejette pas ceux qui sont fragiles.
“Jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice”
Cela indique la persévérance de Jésus dans sa mission, jusqu’à ce que la justice et la vérité de Dieu soient pleinement établies. Sa victoire est inévitable, mais elle sera réalisée dans la paix et l’amour.
“Et les nations espéreront en son nom”
Cette phrase souligne l’universalité de l’œuvre de Jésus. Son nom devient une source d’espérance pour tous les peuples, pas seulement pour Israël. Elle prophétise l’expansion du message chrétien au-delà des frontières ethniques ou culturelles.
Ces versets décrivent un Messie humble, compatissant et universel. Contrairement à un roi conquérant, Jésus agit par l’amour et la patience, apportant espoir et restauration aux âmes fatiguées. Cette prophétie nous invite à suivre son exemple en servant avec douceur, en prenant soin des faibles et en plaçant notre espérance en lui.
12:22 Alors on lui amena un démoniaque aveugle et muet, et il le guérit, de sorte que le muet parlait et voyait.
12:23 Toute la foule étonnée disait: N'est-ce point là le Fils de David?
12:24 Les pharisiens, ayant entendu cela, dirent: Cet homme ne chasse les démons que par Béelzébul, prince des démons.
Un démoniaque aveugle et muet :
Cet état représente une triple entrave : physique (aveugle et muet), psychologique et spirituelle (possession démoniaque). Le récit met en lumière la puissance totale de Jésus, capable de libérer un homme des chaînes spirituelles du mal et de lui rendre à la fois la vue et la parole.
Ces deux facultés sont essentielles pour la communication et la compréhension, symbolisant aussi la capacité de percevoir (voir) et d’annoncer (parler) la vérité divine.
Spirituellement, cet homme incarne l’humanité perdue : aveuglée par le péché, incapable de proclamer la vérité, et asservie aux forces démoniaques. Jésus le guérit, montrant qu’il est le Sauveur capable de restaurer l’être humain dans son intégrité.
Le terme “Fils de David” est une référence directe aux prophéties de l’Ancien Testament (2 Samuel 7:12-16), où Dieu promet que le Messie viendra de la lignée de David. En voyant les miracles de Jésus, la foule reconnaît en lui cette figure messianique annoncée.
Les miracles de Jésus correspondaient aux attentes messianiques. En l’appelant “Fils de David”, la foule exprime sa foi naissante en lui comme le Messie attendu.
Les pharisiens incrédules :
Les pharisiens, bien que témoins des miracles, refusent d’admettre que Jésus est le Messie. Par jalousie et orgueil, ils attribuent ses œuvres à Béelzébul, le prince des démons, plutôt qu’à l’Esprit de Dieu. Cela montre leur aveuglement spirituel.
12:25 Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit: Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister.
12:26 Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même; comment donc son royaume subsistera-t-il?
“Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté”
Signification générale : Cette phrase exprime un principe universel : un royaume (ou un groupe) qui est divisé, c’est-à-dire où il y a des conflits internes majeurs, ne peut pas fonctionner correctement et finira par s’effondrer. L’unité est essentielle pour maintenir la stabilité et la force.
Si les dirigeants ou les habitants d’un royaume se disputent ou se combattent entre eux, ce royaume devient faible et vulnérable face à des ennemis extérieurs ou à sa propre désintégration.
Application au cercle familial ou communautaire : Jésus élargit cette vérité à une échelle plus petite, celle d’une maison (famille ou communauté). Si les membres d’une famille ou d’une communauté sont en conflit, cette unité est également vouée à l’échec.
Leçon spirituelle : La division au sein des croyants (l’Église ou une communauté religieuse) peut avoir des conséquences dévastatrices, car elle affaiblit leur témoignage et leur capacité à fonctionner comme un tout.
“Si Satan chasse Satan, il est divisé contre lui-même”
Jésus utilise cette logique pour réfuter l’accusation des pharisiens, qui prétendaient qu’il chassait les démons par le pouvoir de Béelzébul (le prince des démons). Il démontre l’absurdité de leur accusation : si Satan utilise son propre pouvoir pour se combattre, alors son royaume est divisé, et il ne peut pas continuer à exister.
Si Satan œuvre contre lui-même en permettant que des démons soient chassés, son pouvoir s’effondrerait. Cela prouve que les actions de Jésus ne peuvent pas venir de Satan mais plutôt du pouvoir de Dieu.
Jésus montre sa puissance divine : Ce passage met en lumière l’origine divine de l’autorité de Jésus. Il ne travaille pas pour Satan, mais il est venu pour détruire les œuvres de Satan (1 Jean 3:8).
Leçon pour les croyants : Ce principe de division et d’unité s’applique également à la vie spirituelle. Une communauté ou une Église divisée ne peut pas prospérer. Jésus appelle les croyants à être unis dans l’amour, la foi et l’obéissance à Dieu pour accomplir sa mission.
12:27 Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos fils, par qui les chassent-ils? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
12:28 Mais, si c'est par l'Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous.
Les Pharisiens acceptaient que leurs disciples ou d’autres Juifs pratiquent des exorcismes pour chasser les démons, et ils n’y voyaient rien à redire. Cependant, lorsqu’il s’agissait de Jésus, ils cherchaient à le discréditer en l’accusant d’utiliser le pouvoir de Béelzébul, le prince des démons. Leur attitude montre une hypocrisie : ils appliquent deux poids, deux mesures.
Pourquoi voulaient-ils discréditer Jésus ?
Jalousie et menace :
Jésus attirait de plus en plus de foules grâce à ses miracles et à son autorité spirituelle. Cela représentait une menace pour le pouvoir religieux des Pharisiens. Ils cherchaient donc à ternir son image en l’accusant d’agir par des forces démoniaques.
Refus de reconnaître sa mission divine :
Admettre que Jésus chassait les démons par l’Esprit de Dieu aurait signifié reconnaître qu’il était envoyé par Dieu et que le royaume de Dieu était venu. Cela aurait mis en lumière leur propre résistance à ce royaume.
Après avoir exposé la contradiction des Pharisiens, Jésus explique que ses exorcismes sont en réalité accomplis par la puissance de l’Esprit de Dieu.
Il souligne que cette puissance divine est un signe clair que le royaume de Dieu est venu parmi eux. Autrement dit, les miracles de Jésus confirment l’arrivée du règne de Dieu sur terre
12:29 Ou, comment quelqu'un peut-il entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, sans avoir auparavant lié cet homme fort? Alors seulement il pillera sa maison.
L'homme fort : Dans cette parabole, l'homme fort représente Satan, un ennemi puissant qui garde en son pouvoir les âmes des gens, les empêchant de connaître et d'entrer dans le Royaume de Dieu. Les "biens" qu'il possède ne sont pas matériels, mais symbolisent les âmes des personnes sous son influence.
Jésus, plus fort que l'homme fort : Jésus est celui qui est plus fort que Satan. En utilisant l'expression "lier l'homme fort", Jésus fait allusion à la manière dont il va prendre autorité sur Satan, l'immobiliser et l'empêcher d'agir. Par sa mort et sa résurrection, Jésus a pris la victoire décisive sur le mal et sur Satan.
Lier Satan : "Lier" ici signifie neutraliser l'influence de Satan, ce qui permet à Jésus de libérer ceux qui sont sous l'emprise de ce dernier. Jésus a le pouvoir de briser les chaînes du mal et d’offrir la rédemption à ceux qui étaient captifs du péché et du diable.
Piller les biens : Après avoir "lié" Satan, Jésus peut "piller" ses biens, c'est-à-dire qu'il peut récupérer les âmes qui étaient sous son contrôle. Jésus vient délivrer les gens de l'emprise du péché et les ramener dans le Royaume de Dieu. Cela symbolise la mission de Jésus, qui consiste à sauver les âmes humaines et à les restaurer dans une relation avec Dieu.
En résumé, la parabole montre comment Jésus, en tant que plus fort que Satan, a triomphé du mal et a libéré les âmes humaines en leur offrant la possibilité de la rédemption. Il a lié Satan (l'immobilisant et l'empêchant d'agir) et a pris possession des âmes, les ramenant dans le Royaume de Dieu. Cela illustre la puissance de Jésus et son rôle central dans la lutte contre les forces du mal.
12:30 Celui qui n'est pas avec moi est contre moi, et celui qui n'assemble pas avec moi disperse.
Ce verset, est une déclaration directe et puissante de Jésus sur l’engagement spirituel.
“Celui qui n’est pas avec moi est contre moi”
Cette phrase indique qu’il est impossible de rester neutre face à Jésus et à son message.
Deux camps seulement : Soit on choisit de suivre Jésus et d’accepter son autorité divine, soit on est contre lui, consciemment ou non. Cela signifie qu’il n’y a pas de position intermédiaire ou d’indifférence possible dans la relation avec Dieu.
Cela s’inscrit dans le contexte du combat spirituel que Jésus évoque dans ce chapitre, où il démontre qu’il est venu établir le règne de Dieu et détruire les œuvres du mal. Refuser de se joindre à lui, c’est, en réalité, soutenir les forces opposées.
“Celui qui n’assemble pas avec moi disperse”
Ici, Jésus utilise une image liée au travail agricole, notamment celui du rassemblement du troupeau ou de la moisson.
Assembler : Suivre Jésus, c’est œuvrer à rassembler les âmes dans le royaume de Dieu en contribuant à son œuvre de salut.
Disperser : Ne pas participer à cette mission revient à éloigner les autres de Dieu ou à laisser les âmes se perdre. Refuser de s’engager avec Jésus revient à collaborer, même indirectement, avec les forces de dispersion (le mal, le péché, l’indifférence).
Un choix binaire :
Soit on est avec Jésus et on accepte son autorité.
Soit on rejette son message et, par conséquent, on est en opposition à lui.
Cette vision binaire est essentielle dans la Bible. Jésus appelle à une foi totale, sans compromis, car le salut passe uniquement par lui :
Jean 14:6 : “Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.”
12:31 C'est pourquoi je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l'Esprit ne sera point pardonné.
12:32 Quiconque parlera contre le Fils de l'homme, il lui sera pardonné; mais quiconque parlera contre le Saint Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir.
Dans le contexte de Matthieu 12, Jésus répond aux pharisiens qui attribuent ses miracles à la puissance de Satan plutôt qu’à l’Esprit de Dieu. Le “blasphème contre l’Esprit” se réfère donc spécifiquement à :
• Rejeter consciemment et volontairement la vérité évidente de Dieu.
• Attribuer l’œuvre du Saint-Esprit à une puissance démoniaque.
C’est un rejet volontaire et permanent de l’action de Dieu dans le cœur humain, au point de ne plus être réceptif à la repentance.
Mais aujourd’hui avec la venue de Jésus-Christ, nous vivons sous la nouvelle alliance de la grâce. Par sa mort et sa résurrection, Jésus a offert une rédemption complète pour tous les péchés, pour tous ceux qui se tournent vers lui avec foi et repentance (voir Jean 3:16, 1 Jean 1:9).
Dieu pardonne-t-il tous les péchés, même aujourd’hui ?
Oui, Dieu pardonne tous les péchés lorsque nous venons à lui dans la repentance. Cependant, le blasphème contre l’Esprit reste un cas particulier. Pourquoi ? Parce que :
• Le Saint-Esprit est celui qui convainc du péché et attire les cœurs vers Dieu (Jean 16:8).
• Si une personne rejette continuellement l’Esprit, elle se ferme à la possibilité même de recevoir la grâce et le pardon de Dieu.
C’est pourquoi ce péché est décrit comme impardonnable. Ce n’est pas que Dieu refuse de pardonner, mais plutôt que la personne qui commet ce péché persiste dans un rejet volontaire et définitif de la grâce de Dieu.
Mais alors, que signifie cela pour aujourd’hui ?
• Si une personne se sent concernée par cette question ou craint d’avoir commis ce péché, c’est un bon signe : cela signifie que son cœur est encore réceptif à l’œuvre de l’Esprit, et qu’elle peut recevoir le pardon.
• Le péché impardonnable n’est pas une action isolée ou un mot dit dans un moment de faiblesse. C’est un état permanent de rejet obstiné de Dieu et de son Esprit.
Aujourd’hui, sous la grâce de Jésus-Christ, Dieu est prêt à pardonner tous les péchés, à condition que nous venions à lui avec foi et repentance. Le blasphème contre l’Esprit est une mise en garde contre un rejet total de Dieu qui rend impossible la réception de sa grâce.
Dieu est toujours prêt à accueillir avec amour quiconque revient à lui.
12:33 Ou dites que l'arbre est bon et que son fruit est bon, ou dites que l'arbre est mauvais et que son fruit est mauvais; car on connaît l'arbre par le fruit.
12:34 Races de vipères, comment pourriez-vous dire de bonnes choses, méchants comme vous l'êtes? Car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle.
12:35 L'homme bon tire de bonnes choses de son bon trésor, et l'homme méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor.
Lorsque Jésus dit : “On connaît l’arbre par le fruit”, il illustre un principe simple mais profond. Comme dans la nature, il peut être difficile de distinguer deux arbres rien qu’en regardant leurs feuilles ou leur tronc. Mais dès que les fruits apparaissent, il devient évident de savoir quel type d’arbre ils sont.
Exemple concret :
Si un arbre produit des avocats, c’est un avocatier.
Si un autre produit des mangues, c’est un manguier.
Les fruits sont donc la preuve visible et indéniable de la nature de l’arbre.
Dans ce passage, Jésus utilise cette vérité naturelle pour nous parler des êtres humains.
Le cœur d’une personne est comme l’arbre.
Les actions, les paroles, et le comportement d’une personne sont comme les fruits.
Un bon cœur (un bon arbre) : produit naturellement de bonnes œuvres et des paroles bienveillantes.
Les bons fruits : Actions positives, justes et bienveillantes, qui reflètent une vie alignée avec Dieu.
Exemples : Amour, joie, paix, patience, bonté, fidélité (voir Galates 5:22-23 pour les “fruits de l’Esprit”).
Un mauvais cœur (un arbre mauvais) : produit des œuvres égoïstes, méchantes ou destructrices.
Les mauvais fruits : Actions mauvaises ou égoïstes, issues d’un cœur corrompu.
Exemples : Méchanceté, jalousie, haine, hypocrisie.
Même si on peut masquer nos intentions pendant un certain temps (comme un arbre sans fruit), nos actions (nos fruits) finiront par révéler notre véritable nature.
Tout comme on reconnaît un arbre par son fruit, on reconnaît la vraie nature d’une personne par ses actions et comportements. C’est un appel à cultiver un “bon cœur”, enraciné dans de bonnes valeurs et dans une relation sincère avec Dieu, pour produire des “fruits” dignes de cette vie intérieure.
12:36 Je vous le dis: au jour du jugement, les hommes rendront compte de toute parole vaine qu'ils auront proférée.
12:37 Car par tes paroles tu seras justifié, et par tes paroles tu seras condamné.
Rendre compte au jour du jugement : Jésus avertit que chaque parole prononcée aura des conséquences éternelles. Cela inclut les paroles inutiles, vaines ou irresponsables. Elles reflètent notre état intérieur et seront utilisées comme témoignage pour ou contre nous au jour du jugement.
Justification ou condamnation : Les paroles que nous prononçons témoignent de notre foi. Elles peuvent justifier ou condamner, car elles révèlent si nous avons vraiment été transformés par la grâce de Dieu.
12:38 Alors quelques-uns des scribes et des pharisiens prirent la parole, et dirent: Maître, nous voudrions te voir faire un miracle.
12:39 Il leur répondit: Une génération méchante et adultère demande un miracle; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui du prophète Jonas.
12:40 Car, de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre d'un grand poisson, de même le Fils de l'homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre.
12:41 Les hommes de Ninive se lèveront, au jour du jugement, avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils se repentirent à la prédication de Jonas; et voici, il y a ici plus que Jonas.
Ce passage illustre de manière frappante l’aveuglement spirituel et la méchanceté des scribes et des pharisiens. Malgré les miracles et les guérisons évidentes que Jésus venait d’accomplir, ils refusent de reconnaître son identité comme le Messie. Leur demande d’un « signe » supplémentaire révèle leur incrédulité et leur intention de tester Jésus plutôt que de chercher la vérité avec un cœur sincère.
Jésus ne leur accorde pas le type de signe qu’ils réclament, car il sait que leur demande est malveillante et inutile. Il les qualifie de “génération méchante et adultère”, ce qui met en lumière leur infidélité envers Dieu et leur endurcissement. À la place, il annonce qu’ils recevront un seul signe : le signe de Jonas.
Jonas dans le ventre du poisson : une préfiguration de la résurrection
Jonas passa trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson avant d’être vomi sur la terre (Jonas 1:17). Cet événement préfigure la mort, l’ensevelissement et la résurrection de Jésus.
Jonas est une image prophétique : tout comme il fut “enterré” symboliquement dans les profondeurs et en sortit vivant, Jésus sera réellement enterré dans le tombeau mais ressuscitera au troisième jour.
La résurrection comme signe ultime
Jésus annonce ici que sa résurrection sera le signe définitif de son identité messianique. Ce miracle, supérieur à tous les autres, prouve son autorité divine et sa victoire sur la mort. Si les Pharisiens rejettent ce signe, aucun autre ne pourra les convaincre.
La condamnation de leur incrédulité
Jésus souligne que les Ninivites, des païens, se sont repentis à la simple prédication de Jonas. Cependant, les Pharisiens, avec leur connaissance des Écritures et leurs privilèges spirituels, refusent de croire en lui, bien qu’il soit plus grand que Jonas. Cette comparaison met en évidence leur culpabilité. Ils rejettent non seulement un prophète, mais le Fils de Dieu lui-même.
12:42 La reine du Midi se lèvera, au jour du jugement, avec cette génération et la condamnera, parce qu'elle vint des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon.
La reine de Saba avait entendu parler de la sagesse extraordinaire du roi Salomon, et elle entreprit un long voyage pour le rencontrer et vérifier ses connaissances.
Elle apporta de riches présents (or, épices, pierres précieuses) pour tester Salomon avec des énigmes et écouter sa sagesse.
Lorsqu’elle constata la sagesse de Salomon et la grandeur de son royaume, elle le reconnut comme un roi béni par Dieu.
Dans ce passage, Jésus utilise la reine de Saba comme un exemple de quelqu’un qui a reconnu et honoré la sagesse divine, pour critiquer la génération de son époque.
Son message aux pharisiens et à la foule :
La reine de Saba a voyagé de très loin pour entendre la sagesse de Salomon, un simple roi humain.
Pourtant, quelqu’un de plus grand que Salomon (Jésus lui-même, porteur de la sagesse et de la vérité divine) se tient devant eux, mais ils refusent de le reconnaître.
Cette comparaison met en lumière leur incrédulité et leur aveuglement spirituel.
La condamnation au Jour du Jugement :
Au jour du jugement, la reine de Saba se lèvera comme un témoignage contre ceux qui ont rejeté Jésus. Elle symbolise ceux qui cherchent activement la vérité et la reconnaissent, contrairement à ceux qui ignorent les signes évidents donnés par Jésus.
Jésus utilise des exemples comme Jonas et la Reine de Saba pour montrer que des non-juifs (comme les Ninivites et la Reine de Saba) ont répondu à des révélations bien moindres avec foi et obéissance, contrairement à cette génération.
12:43 Lorsque l'esprit impur est sorti d'un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n'en trouve point.
12:44 Alors il dit: Je retournerai dans ma maison d'où je suis sorti; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée.
12:45 Il s'en va, et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui; ils entrent dans la maison, s'y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en sera de même pour cette génération méchante.
Les esprits impurs cherchent un “repos” dans une maison (un corps)
Jésus décrit les esprits impurs comme errant dans des lieux arides lorsqu’ils sont sortis d’une personne.
Un esprit impur est sans repos sans une “maison” :
Ces esprits trouvent leur « repos » lorsqu’ils habitent un corps humain, car ils cherchent à exercer une influence destructrice.
Les “lieux arides” symbolisent un espace sans vie spirituelle, où ces esprits ne peuvent pas agir efficacement. Ils cherchent donc un endroit où ils peuvent avoir un impact, c’est-à-dire une personne vulnérable et sans protection spirituelle.
Une maison “vide” leur permet de s’établir :
La maison vide représente une personne sans la présence de Dieu. Si une personne a été libérée (par exemple, d’une influence démoniaque ou d’un péché) mais ne remplit pas sa vie de l’Esprit de Dieu, elle reste vulnérable.
Une maison “balayée et ornée” mais vide est attirante pour ces esprits, car elle est prête à être habitée.
Si nous sommes remplis de l’Esprit de Dieu, les esprits impurs ne peuvent pas nous posséder
La présence de Dieu est une protection puissante :
Lorsqu’une personne est justifiée devant Dieu par la foi en Jésus-Christ, l’Esprit de Dieu vient habiter en elle (Romains 8:9). Cela signifie que la maison (le corps) n’est plus vide, mais remplie de la présence divine.
Les esprits impurs ne peuvent pas cohabiter avec l’Esprit de Dieu :
La lumière et les ténèbres ne peuvent pas exister ensemble (2 Corinthiens 6:14-16). Si Dieu habite en nous, les esprits impurs ne peuvent pas s’installer.
Ils peuvent cependant tenter et oppresser :
Bien que les croyants soient protégés de la possession démoniaque, ils ne sont pas à l’abri des tentations ou de l’oppression extérieure.
Tentations : Satan peut essayer de nous détourner de Dieu (comme il a tenté Jésus dans le désert).
Oppression : Les esprits impurs peuvent essayer d’influencer nos pensées, nos émotions ou nos circonstances, mais ils n’ont pas autorité sur nous si nous sommes en Christ.
Ils ne peuvent en aucun cas posséder un croyant :
Les esprits impurs ne peuvent pas prendre le contrôle d’un croyant, car celui-ci est sous la protection de Dieu, et l’Esprit de Dieu habite en lui. La possession démoniaque est donc impossible pour ceux qui appartiennent véritablement à Christ.
La grâce de Dieu est plus forte que les esprits impurs
La victoire de Jésus sur les puissances des ténèbres :
Jésus a triomphé des forces spirituelles du mal à la croix (Colossiens 2:15). Sa grâce et son autorité sont infiniment supérieures à celle des esprits impurs.
• En Christ, nous sommes “plus que vainqueurs” (Romains 8:37).
• Notre responsabilité : demeurer en Christ :
Pour maintenir notre protection, nous devons rester connectés à Dieu par la prière, la Parole, et l’obéissance. Si nous négligeons notre relation avec Dieu, nous risquons de laisser des portes ouvertes aux tentations ou influences extérieures.
Conclusion : la clé est la présence de Dieu en nous
1. Un corps “vide” (sans l’Esprit de Dieu) est vulnérable aux esprits impurs.
2. Si nous sommes remplis de l’Esprit de Dieu, les esprits impurs ne peuvent pas nous posséder, car Dieu est plus fort qu’eux.
3. Les esprits impurs peuvent tenter ou oppresser, mais ils n’ont aucun pouvoir sur ceux qui sont en Christ, car la grâce et la puissance de Dieu les protègent.
12:46 Comme Jésus s'adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler.
12:47 Quelqu'un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler.
12:48 Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont mes frères?
12:49 Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères.
12:50 Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma soeur, et ma mère.
Jésus ne nie pas les relations familiales naturelles, mais il les subordonne aux relations spirituelles.
L'obéissance à la volonté de Dieu est la clé pour être reconnu comme un membre de la famille spirituelle de Jésus
Les disciples doivent vivre selon les principes enseignés par Jésus, notamment ceux du Sermon sur la Montagne.
Priorité spirituelle : Notre relation avec Dieu doit passer avant toutes les autres priorités, y compris les liens familiaux et culturels.
Obéissance concrète : L'accomplissement de la volonté de Dieu doit être visible dans notre vie quotidienne.
Identité en Christ : Notre véritable famille est composée de ceux qui partagent la même foi et la même obéissance au Père céleste.