4:1 Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer. Une grande foule s'étant assemblée auprès de lui, il monta et s'assit dans une barque, sur la mer. Toute la foule était à terre sur le rivage.
4:2 Il leur enseigna beaucoup de choses en paraboles, et il leur dit dans son enseignement:
Jésus se met une nouvelle fois à enseigner au bord de la mer. Une grande foule s’assemble autour de lui, avide d’entendre sa parole. Alors, il monte dans une barque et s’assoit sur la mer, tandis que toute la foule reste sur la terre, sur le rivage.
Ce détail n’est pas anodin. La mer dans la Bible représente souvent le monde, avec ses troubles, son agitation, ses vagues et ses profondeurs. Jésus, lui, est au-dessus de ces eaux : il ne s’y noie pas, il ne s’y confond pas, mais il s’y tient comme Maître, dominant le chaos. La barque sur laquelle il s’assoit devient ainsi l’image de son Église, portée par les flots du monde sans jamais y sombrer.
Pendant ce temps, la foule reste à terre, sur le rivage. Elle écoute, elle s’assoit, elle prend le temps signe d’une faim et d’une soif spirituelle. Pourtant, il demeure entre eux et Jésus une séparation : la mer. Cette distance visible traduit une réalité spirituelle plus profonde : celle qui existe entre le ciel et la terre, entre le Saint et le pécheur, entre Dieu et l’homme.
Jésus, assis dans la barque, parle depuis un lieu céleste vers une humanité terrestre. Sa parole traverse la séparation, comme un pont jeté entre deux mondes. Il enseigne en paraboles, des images simples qui cachent des vérités profondes afin que ceux qui ont le cœur ouvert puissent les comprendre et s’en nourrir.
Ainsi, cette scène au bord de la mer nous montre déjà ce qu’est la mission du Christ : parler au monde sans en faire partie, se tenir au-dessus des flots pour enseigner, et ouvrir un chemin entre Dieu et l’homme.
4:3 Écoutez. Un semeur sortit pour semer.
4:4 Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin: les oiseaux vinrent, et la mangèrent.
4:5 Une autre partie tomba dans un endroit pierreux, où elle n'avait pas beaucoup de terre; elle leva aussitôt, parce qu'elle ne trouva pas un sol profond;
4:6 mais, quand le soleil parut, elle fut brûlée et sécha, faute de racines.
4:7 Une autre partie tomba parmi les épines: les épines montèrent, et l'étouffèrent, et elle ne donna point de fruit.
4:8 Une autre partie tomba dans la bonne terre: elle donna du fruit qui montait et croissait, et elle rapporta trente, soixante, et cent pour un.
Le semeur représente Jésus-Christ, ou toute personne qui annonce fidèlement la Parole de Dieu. La semence, c’est la Parole elle-même. Elle a en elle la vie et la puissance de Dieu, mais son effet dépend du cœur qui la reçoit. Les quatre terrains représentent donc quatre types de cœurs humains.
Les quatre terrains
Le long du chemin Le cœur fermé
Les graines tombent sur le chemin dur et sont mangées par les oiseaux. Cela représente ceux qui entendent la Parole mais dont le cœur est fermé. Satan vient aussitôt enlever ce qui a été semé. Leur esprit est distrait, incrédule, ou indifférent. La Parole ne pénètre pas.
Leçon : demandons à Dieu de briser la dureté de nos cœurs pour qu’ils deviennent réceptifs à sa voix.
Le sol pierreux – Le cœur superficiel
La semence germe vite, mais faute de racines, elle se dessèche sous le soleil. Ce sont ceux qui reçoivent la Parole avec enthousiasme, mais sans profondeur. Dès que viennent les épreuves, les critiques ou la souffrance, ils abandonnent.
Leçon : une foi solide ne se limite pas aux émotions. Elle doit s’enraciner dans une relation constante avec Dieu.
Parmi les épines – Le cœur partagé
La semence pousse, mais les épines l’étouffent. Cela décrit ceux qui écoutent la Parole, mais laissent les soucis de la vie, la recherche de l’argent et les désirs du monde envahir leur cœur. La Parole devient alors stérile.
Leçon : pour porter du fruit, il faut déraciner les épines : les priorités contraires à la volonté de Dieu, les distractions, la cupidité, l’orgueil.
La bonne terre – Le cœur réceptif
La semence tombe dans une terre préparée et produit trente, soixante ou cent fois plus. Ce sont ceux qui entendent la Parole, la comprennent et la mettent en pratique.
Leçon : un cœur ouvert, humble et obéissant laisse la Parole transformer sa vie et produire des fruits durables.
Une croissance progressive
Cette progression trente, soixante, cent pour un montre que la fécondité spirituelle n’est pas immédiate, mais se développe avec le temps.
La vie spirituelle est un chemin de croissance :
Au début, la Parole produit quelques fruits visibles, des changements simples.
Puis, à mesure que la foi s’enracine, les fruits se multiplient.
Enfin, lorsque le cœur est entièrement soumis à Dieu, la récolte devient abondante.
Chaque chiffre représente une étape de maturité :
Trente : les premiers fruits de la foi, les débuts de la transformation.
Soixante : une foi qui se fortifie, plus stable et engagée.
Cent : la pleine maturité spirituelle, où la vie du croyant reflète pleinement celle du Christ.
Ainsi, la bonne terre ne produit pas seulement une fois : elle continue de fructifier, sans cesse.
La croissance est le signe d’un cœur vivant, cultivé par la prière, la fidélité et l’obéissance.
Les fruits de la Parole Fruits intérieurs – Une vie transformée
Ce sont les qualités spirituelles produites par le Saint-Esprit :
l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la fidélité, la douceur et la maîtrise de soi (Galates 5:22-23).
Fruits extérieurs – Un impact visible
Ces fruits se manifestent dans le service, le témoignage, le partage de la foi et les bonnes œuvres inspirées par l’amour de Dieu.
La Parole de Dieu est la même pour tous, mais elle ne porte du fruit que dans les cœurs préparés.
Le vrai disciple n’est pas seulement celui qui écoute, mais celui qui reçoit, garde et met en pratique la Parole. Dieu cherche des cœurs fertiles, des terres ouvertes où sa Parole pourra produire une vie nouvelle, abondante et durable.
4:9 Puis il dit: Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
4:10 Lorsqu'il fut en particulier, ceux qui l'entouraient avec les douze l'interrogèrent sur les paraboles.
4:11 Il leur dit: C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles,
4:12 afin qu'en voyant ils voient et n'aperçoivent point, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent, et que les péchés ne leur soient pardonnés.
4:13 Il leur dit encore: Vous ne comprenez pas cette parabole? Comment donc comprendrez-vous toutes les paraboles?
Jésus venait de raconter la parabole du semeur devant une grande foule. À la fin, il dit : « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! » Cela veut dire : que ceux qui veulent vraiment comprendre ouvrent leur cœur et écoutent avec attention. Jésus ne parle pas seulement d’entendre avec les oreilles, mais de recevoir la Parole de Dieu avec foi et sincérité.
Plus tard, quand il se retrouve seul avec ses disciples et quelques personnes qui le suivent de près, ils lui demandent d’expliquer le sens des paraboles. Jésus leur répond : « À vous, il a été donné de connaître le mystère du royaume de Dieu. »
Cela signifie que ceux qui croient en lui reçoivent une lumière intérieure, une compréhension spirituelle du plan de Dieu. Le royaume de Dieu désigne la manière dont Dieu règne sur les cœurs à travers la foi, l’amour et la vérité que Jésus apporte. Le mystère n’est pas quelque chose de magique ou de caché pour toujours, mais une réalité divine que Dieu révèle à ceux qui l’accueillent avec confiance.
Puis Jésus ajoute : « Mais pour ceux qui sont dehors, tout se passe en paraboles. »
Les ceux qui sont dehors ne sont pas forcément des païens ou des gens géographiquement à l’extérieur, mais plutôt ceux qui ne veulent pas croire, qui écoutent sans chercher à comprendre, qui ferment leur cœur. Pour eux, les paraboles restent comme des énigmes : ils entendent, mais ne saisissent pas le sens profond, car ils ne laissent pas la parole de Dieu pénétrer leur cœur.
4:14 Le semeur sème la parole.
4:15 Les uns sont le long du chemin, où la parole est semée; quand ils l'ont entendue, aussitôt Satan vient et enlève la parole qui a été semée en eux.
4:16 Les autres, pareillement, reçoivent la semence dans les endroits pierreux; quand ils entendent la parole, ils la reçoivent d'abord avec joie;
4:17 mais ils n'ont pas de racine en eux-mêmes, ils manquent de persistance, et, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, ils y trouvent une occasion de chute.
4:18 D'autres reçoivent la semence parmi les épines; ce sont ceux qui entendent la parole,
4:19 mais en qui les soucis du siècle, la séduction des richesses et l'invasion des autres convoitises, étouffent la parole, et la rendent infructueuse.
4:20 D'autres reçoivent la semence dans la bonne terre; ce sont ceux qui entendent la parole, la reçoivent, et portent du fruit, trente, soixante, et cent pour un.
Après avoir expliqué la parabole du semeur, Jésus continue avec une nouvelle parabole
4:21 Il leur dit encore: Apporte-t-on la lampe pour la mettre sous le boisseau, ou sous le lit? N'est-ce pas pour la mettre sur le chandelier?
Dans les temps anciens, le boisseau était un récipient servant à mesurer le blé ou les grains une sorte de seau ou de panier. Jésus emploie cette image pour illustrer une vérité spirituelle profonde :
« On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ou sous le lit, mais on la place sur le chandelier, afin qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. »
Mettre une lampe sous le boisseau, c’est l’étouffer, l’empêcher d’éclairer.
Sous le lit, c’est la cacher un endroit où la lumière ne sert à rien. La lampe, c’est la Parole de Dieu, la vérité et la lumière que Jésus apporte au monde.
Lorsque nous la recevons, ce n’est pas pour la garder secrète ni pour la dissimuler par peur, honte ou indifférence. Elle est faite pour briller, pour illuminer nos vies et éclairer ceux qui nous entourent.
L’enfant de Dieu est appelé à être un témoin :
Sa manière d’aimer, de parler, de pardonner ou d’agir doit refléter cette lumière intérieure. Une foi cachée perd sa force ; une foi vécue et partagée transforme le monde.
La lumière ne sert à rien sous un lit.
Elle doit être placée bien haut, sur le chandelier, pour éclairer toute la maison. Ainsi, la foi authentique n’est pas destinée à être dissimulée, mais à rayonner humblement, puissamment, et sans crainte pour que, par elle, Dieu soit glorifié.
4:22 Car il n'est rien de caché qui ne doive être découvert, rien de secret qui ne doive être mis au jour.
Dans ce verset, Jésus parle de la lumière de la vérité divine. Mais attention : la tournure peut prêter à confusion. Le mot « ne » ici n’est pas une négation réelle, mais une négation dite “explétive”.
Cela veut dire qu’elle n’annule pas le sens, elle le renforce.
Autrement dit :
« Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert » signifie tout ce qui est caché finira par être découvert.
La lumière de Dieu
Jésus vient d’évoquer la lampe qu’on ne met pas sous le lit mais sur le support pour qu’elle éclaire.
De même, la vérité de Dieu n’est pas faite pour rester cachée. Même si certains mystères du Royaume semblent voilés aujourd’hui, ils seront révélés en leur temps. La Parole de Dieu éclaire toujours, tôt ou tard.
La lumière dans nos vies
Sur un plan moral et spirituel, ce verset rappelle que Dieu mettra tout en lumière, y compris ce qui est caché dans les cœurs. Les intentions, les pensées, les péchés ou les bonnes actions secrètes seront un jour dévoilés devant Lui. Rien ne peut rester éternellement dissimulé : la lumière de la vérité finit toujours par tout révéler.
Les paraboles du semeur et de la lumière sont reliés
Celui qui écoute bien devient porteur de lumière.
• Celui qui fait fructifier la Parole éclaire les autres.
• Celui qui garde la Parole sans la vivre ou la partager, l’étouffe et la perd.
4:23 Si quelqu'un a des oreilles pour entendre, qu'il entende.
4:24 Il leur dit encore: Prenez garde à ce que vous entendez. On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour vous.
4:25 Car on donnera à celui qui a; mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a.
« Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende » Jésus ne parle pas simplement d’entendre un son, mais d’écouter avec le cœur. Il dit en réalité : “Si tu es capable d’entendre spirituellement, sois attentif à ce que Dieu veut te dire.” Ne sois pas un auditeur distrait, mais quelqu’un qui cherche à comprendre et vivre ce qu’il entend.
« Prenez garde à ce que vous entendez » Jésus t’invite ici à faire attention à ce que tu écoutes, et à la manière dont tu écoutes. On “entend” beaucoup de choses dans la vie, mais tout n’est pas bon à recevoir. Ce que tu laisses entrer dans ton esprit nourrit ton cœur comme la nourriture nourrit ton corps. Autrement dit : “Sois attentif à la nourriture spirituelle que tu choisis.” Écoute ce qui édifie, ce qui éclaire, ce qui rapproche de Dieu.
« On vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis, et on y ajoutera pour vous »
Ici, “la mesure dont tu te sers” signifie ta manière d’agir, de donner, de juger et d’écouter. Dieu te traitera selon la manière dont tu t’es toi-même comporté.
🔹 Si tu écoutes avec ouverture et foi → Dieu t’en révélera encore plus.
🔹 Si tu écoutes distraitement ou sans cœur → tu recevras peu, voire rien.
Et quand Jésus ajoute : “On y ajoutera pour vous”, cela veut dire que Dieu récompense la fidélité : à ceux qui reçoivent bien Sa Parole, Il donnera encore plus de lumière, de compréhension et de grâce.
« Car on donnera à celui qui a; mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a » “Celui qui a”, c’est celui qui possède un cœur ouvert, une foi vivante, une soif de vérité. Dieu lui donnera davantage, car il mettra en pratique ce qu’il reçoit.
Mais “celui qui n’a pas”, c’est celui qui refuse d’écouter, ou reste fermé à la vérité. Alors même le peu de lumière qu’il avait lui sera retiré, car il ne l’a pas fait fructifier.
C’est une loi spirituelle : La lumière grandit pour celui qui marche dans la lumière, et s’éteint pour celui qui s’en détourne.
En résumé :
Fais attention à ce que tu écoutes choisis bien ce que tu laisses entrer dans ton esprit.
La mesure dont tu te sers ta manière d’accueillir, de juger ou de partager, détermine ce que tu recevras.
On donnera à celui qui a un cœur ouvert recevra toujours plus de vérité et de compréhension.
Celui qui n’a pas celui qui n’écoute pas vraiment, perdra même le peu de lumière qu’il possédait.
4:26 Il dit encore: Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre;
4:27 qu'il dorme ou qu'il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu'il sache comment.
4:28 La terre produit d'elle-même, d'abord l'herbe, puis l'épi, puis le grain tout formé dans l'épi;
4:29 et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là.
L’homme représente celui qui annonce la Parole de Dieu : Jésus, mais aussi tout croyant qui parle de Dieu, prie ou témoigne de sa foi. Son rôle est simplement de semer, c’est-à-dire transmettre le message. Il ne peut pas forcer les gens à croire ni à grandir spirituellement. La croissance de la foi ne dépend pas de l’homme, mais de Dieu seul.
La semence qui pousse “sans qu’il sache comment”
Une fois la semence mise en terre, elle pousse toute seule, sans que le semeur comprenne le processus. Cela montre que la Parole de Dieu agit dans le cœur humain d’une manière invisible et mystérieuse. Même si on ne le voit pas, Dieu travaille dans les cœurs pour faire grandir la foi, changer les vies, transformer les âmes.
C’est l’action silencieuse mais puissante du Saint-Esprit.
“La terre produit d’elle-même”
Cela veut dire que la puissance de vie vient de Dieu. La terre symbolise le cœur humain, qui, lorsqu’il est ouvert à Dieu, devient capable de faire pousser la Parole reçue. Dieu agit “automatiquement” à travers sa création : Il donne la croissance, comme Il fait pousser les plantes dans la nature.
C’est une image de la vie spirituelle qui se développe naturellement sous l’action de Dieu.
Les étapes de la croissance : l’herbe, l’épi, le grain
Ces trois étapes représentent le développement progressif de la foi :
L’herbe : les débuts de la vie spirituelle, quand la foi naît dans le cœur.
L’épi : la foi qui grandit et se renforce, avec les œuvres, la prière, la persévérance.
Le grain mûr : la foi arrivée à maturité, le croyant transformé par l’amour et la sagesse de Dieu.
Comme dans la nature, la croissance spirituelle demande du temps et de la patience.
Quand le fruit est mûr, on met la faucille, car la moisson est là”
Quand la foi est arrivée à maturité, Dieu récolte. Cela peut avoir deux sens complémentaires :
1. Sur le plan spirituel personnel
Le “fruit” représente le caractère de Dieu qui se développe dans le croyant : amour, paix, patience, bonté, fidélité, douceur… Ce fruit est le résultat de l’action du Saint-Esprit dans le cœur.
Quand ce caractère mûrit, Dieu en est glorifié, car la vie du croyant reflète sa nature et manifeste sa présence. Dans ce sens, la “moisson” est le moment où Dieu récolte la gloire produite par la transformation intérieure de ses enfants.
2. Sur le plan collectif et final
Le “fruit mûr” symbolise aussi le moment où le Royaume de Dieu est pleinement accompli lorsqu’une personne est prête à entrer dans la vie éternelle, ou, plus largement, au moment du jugement final, quand Dieu rassemblera les siens.
C’est la grande moisson du Royaume : Dieu achève son œuvre dans le monde et recueille tous ceux qui lui appartiennent.
Cette parabole enseigne que :
Le Royaume de Dieu grandit de manière invisible et silencieuse, comme une semence dans la terre.
C’est Dieu qui fait pousser la foi, pas les efforts humains.
Le croyant doit faire confiance à Dieu et persévérer, même quand il ne voit pas encore les résultats.
Tout arrive au moment voulu par Dieu, jusqu’à la moisson finale.
4:30 Il dit encore: A quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous?
4:31 Il est semblable à un grain de sénevé, qui, lorsqu'on le sème en terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre;
4:32 mais, lorsqu'il a été semé, il monte, devient plus grand que tous les légumes, et pousse de grandes branches, en sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.
Jésus compare le Royaume de Dieu à un grain de sénevé, c’est-à-dire une graine de moutarde extrêmement petite, presque invisible à l’œil nu. Cette image montre comment le Royaume commence toujours dans la petitesse et le secret, mais renferme une puissance de vie immense donnée par Dieu.
Le grain semé : le commencement intérieur
“Lorsqu’on le sème en terre…” La terre représente le cœur de l’homme.
Quand la Parole de Dieu est reçue avec foi, même si elle semble minuscule une simple vérité, une conviction, un pas de foi elle contient toute la puissance du Royaume. Tout commence intérieurement, dans le silence de la foi.
Il monte : la croissance spirituelle
“Il monte, devient plus grand que tous les légumes…” Cette croissance vient du Saint-Esprit, non des efforts humains. La vie divine agit en profondeur, purifie, transforme, fortifie. Ce “grain” devient une nouvelle nature, une vie spirituelle qui surpasse toute vie naturelle. Ce que Dieu plante en toi finit par te faire grandir vers Lui “il monte”.
Il pousse de grandes branches : la maturité
Quand la foi a mûri, elle devient solide, stable et féconde. Les “branches” symbolisent une vie spirituelle équilibrée : amour, paix, sagesse, service. C’est le signe d’une transformation accomplie la personne porte du fruit, comme un arbre bien enraciné.
Les oiseaux sous son ombre : la bénédiction autour de toi
“…en sorte que les oiseaux du ciel peuvent habiter sous son ombre.” Chez Marc, cette expression est unique. Elle montre que le Royaume ne se limite pas à ta croissance personnelle :
il devient refuge et bénédiction pour d’autres. L’“ombre” symbolise la présence protectrice de Dieu paix, repos, sécurité. Celui en qui le Royaume a grandi devient un lieu spirituel d’accueil : les autres trouvent auprès de lui consolation, espérance et lumière.
Jésus décrit ici le processus complet du Royaume de Dieu :
Il commence petit, caché dans le cœur.
Il grandit par la puissance du Saint-Esprit.
Il devient une vie solide et féconde.
Il rayonne et apporte protection, paix et bénédiction à ceux qui s’en approchent.
4:33 C'est par beaucoup de paraboles de ce genre qu'il leur annonçait la parole, selon qu'ils étaient capables de l’entendre.
4:34 Il ne leur parlait point sans parabole; mais, en particulier, il expliquait tout à ses disciples.
Jésus utilise des paraboles
Jésus enseignait la foule à travers de nombreuses paraboles. Ces histoires simples, tirées de la vie quotidienne, avaient pour but de transmettre des vérités profondes. Il adaptait son enseignement “selon qu'ils étaient capables de l'entendre”, c’est-à-dire qu’il prenait en compte la capacité spirituelle et le cœur de chacun.
Tout le monde n’était pas prêt à comprendre toutes les réalités du royaume de Dieu. Les paraboles servaient donc de pont entre le visible et l’invisible, permettant à ceux qui avaient un cœur ouvert de percevoir le sens profond, tandis que d’autres ne saisissaient que la surface.
Les disciples reçoivent plus
En privé, avec ses disciples, Jésus expliquait tout clairement. Cela montre que la connaissance du royaume de Dieu demande un engagement personnel et un cœur prêt à recevoir. Les paraboles sont une invitation à chercher, à s’approcher, à poser des questions et à méditer sur ce qui est entendu.
Les disciples étaient prêts à aller plus loin, à recevoir la lumière et la compréhension complète. Jésus ne cache pas la vérité, mais il l’enseigne progressivement, selon la capacité de chacun à la recevoir et à la mettre en pratique.
La parole de Dieu n’est pas toujours immédiatement claire pour tout le monde. Il faut parfois approfondir et méditer pour comprendre.
Écouter la parole avec un cœur ouvert permet de recevoir plus de lumière et de guidance.
La foi grandit par l’enseignement, la réflexion et l’accompagnement, tout comme les disciples qui apprenaient au contact de Jésus.
4:35 Ce même jour, sur le soir, Jésus leur dit: Passons à l'autre bord.
4:36 Après avoir renvoyé la foule, ils l'emmenèrent dans la barque où il se trouvait; il y avait aussi d'autres barques avec lui.
4:37 Il s'éleva un grand tourbillon, et les flots se jetaient dans la barque, au point qu'elle se remplissait déjà.
4:38 Et lui, il dormait à la poupe sur le coussin. Ils le réveillèrent, et lui dirent: Maître, ne t'inquiètes-tu pas de ce que nous périssons?
4:39 S'étant réveillé, il menaça le vent, et dit à la mer: Silence! tais-toi! Et le vent cessa, et il y eut un grand calme.
4:40 Puis il leur dit: Pourquoi avez-vous ainsi peur? Comment n'avez-vous point de foi?
4:41 Ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils se dirent les uns aux autres: Quel est donc celui-ci, à qui obéissent même le vent et la mer?
Passons à l’autre bord
Littéralement, Jésus veut traverser le lac pour rejoindre l’autre rive. Spirituellement, l’« autre bord » peut symboliser le passage de l’inconnu, de l’inachevé, ou même l’ouverture aux païens, ceux qui ne connaissent pas encore Dieu. Jésus traverse vers les cœurs qui ont besoin de lumière et de salut.
Les barques
Jésus est dans une barque, entouré d’autres barques. La barque représente souvent l’Église, le lieu de sécurité et de guidance spirituelle au milieu du chaos du monde (la mer).
Les autres barques montrent que nous ne sommes jamais seuls : il y a d’autres témoins, d’autres disciples, d’autres vies traversant les mêmes tempêtes.
Le tourbillon et les flots
Le vent et les vagues représentent les épreuves, les problèmes et les inquiétudes de la vie. La barque qui se remplit d’eau symbolise la sensation que la vie nous submerge. Même les disciples expérimentés ressentent la peur et le doute.
Jésus dort à la poupe sur le coussin
Jésus dort au milieu de la tempête, montrant sa paix, sa confiance et son contrôle total. Cela nous enseigne que même quand tout semble chaotique autour de nous, Jésus reste maître et calme. La poupe et le coussin symbolisent aussi le repos et la sérénité en sa présence, même au milieu des crises.
Jésus réveille la mer et le vent
Quand les disciples appellent Jésus, cela montre qu’il faut le chercher, l’invoquer, lui remettre nos peurs et nos difficultés. La parole de Jésus « Silence ! Tais-toi ! » montre son autorité absolue, non seulement sur la nature, mais sur toutes les forces spirituelles ou troubles qui nous entourent.
Jésus questionne les disciples
« Pourquoi avez-vous ainsi peur ? Comment n’avez-vous point de foi ? » Ici, Jésus rappelle que la peur est souvent le manque de foi. Même au milieu des tempêtes, nous devons lui faire confiance, croire qu’il contrôle la situation.
Réaction des disciples
Les disciples sont saisis de grande frayeur, non seulement par la tempête, mais par la puissance de Jésus, qui démontre qu’il est plus grand que toutes les forces de ce monde. Cela les conduit à la reconnaissance et l’émerveillement devant le Christ, qui est Seigneur de la nature et de nos vies.